Quand les allergies fleurissent

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21 février 2024

Nos conseils pour mieux vivre
avec ses allergies

A en croire le Centre d’Allergie Suisse (aha!), les déclencheurs d’allergies sont partout : animaux domestiques, aliments, médicaments, produits cosmétiques et de nettoyage, ou même poussière sont susceptibles de déclencher des réponses de l’organisme. Sources de peur dans le cas de réactions sévères ; de frustrations lorsqu’elles appellent d’importantes restrictions, ou encore capables de nous empoisonner la vie le temps d’une saison, les allergies sont un défi de santé publique important. Décryptage.

Yeux irrités, nez qui coule et démangeaisons associés à des allergies sont des symptômes déjà ressentis par 20 à 25 % d’entre nous. Des chiffres en augmentation depuis plusieurs décennies, en particulier dans les pays industrialisés, les prévisions de l’OMS tablant même sur la moitié de la population mondiale allergique d’ici 2050. 

Une erreur de jugement 

Comment expliquer cette évolution ? Il semblerait que, soumis aux changements de nos habitudes de vie et aux modifications de notre environnement, notre corps soit de moins en moins capable de faire le tri entre substances dangereuses et inoffensives. Identifiées à tort comme des ennemis par notre système immunitaire, des molécules comme le pollen, les acariens ou la salive des animaux vont déclencher une réaction de défense qui se manifeste par différents symptômes tels qu’éternuements, larmoiement ou éruptions cutanées.  

Dans les cas les plus graves, un choc allergique appelé anaphylaxie survient très vite après le contact avec l’allergène, déclenchant notamment des réactions au niveau des systèmes respiratoires et cardiocirculatoires qui peuvent mettre la vie en danger.  

En ce qui concerne les allergies alimentaires, la législation suisse et européenne oblige à signaler quatorze produits sur les emballages, parmi lesquels le lait, les œufs, le poisson, le soja ou les fruits à coques. Mais force est de constater que la liste des aliments incriminés s’allonge et inclut désormais des produits comme le sarrasin, les pois, les lentilles ou encore les kiwis.  

Les intolérances au lactose, au fructose ou au gluten prenant également l’ascenseur, la confusion est vite faite. Pourtant, dans le cas d’une intolérance, il ne s’agit pas d’une hypersensibilité de l’organisme mais de l’incapacité du corps à absorber un aliment faute de disposer des enzymes nécessaires.  

Apprivoiser son allergie 

Bonne nouvelle pour les personnes concernées, il existe des solutions pour ne pas subir son allergie. La règle d’or pour mieux vivre avec consiste à connaître l’allergène responsable pour éviter tout contact avec lui. Des tests cutanés ou sanguins pratiqués par le médecin, l’allergologue ou en pharmacie (voir encadré) permettent d’identifier la source du trouble. Dans le cas d'allergies saisonnières, on s’informera sur les concentrations de pollens dans l’air sur pollenetallergie.ch ou sur l’application gratuite Pollen-News afin de prendre les mesures de prévention adéquates.  

Pour les allergies aux venins de guêpes ou d'abeilles, les pollens ainsi que pour les acariens et les poils de chat, on peut réduire les symptômes ou même les faire disparaître complètement en pratiquant une désensibilisation, aussi appelée immunothérapie. Il s’agit d’amener peu à peu le corps à tolérer un allergène en le mettant en contact avec des doses croissantes de celui-ci. L’allergène peut être inoculé sous la peau ou administré sous la langue sous la forme de comprimés ou de gouttes, tous les mois pendant en moyenne trois ans. Une méthode qui a fait ses preuves puisque la thérapie est couronnée de succès dans environ 80 % des cas. 

Le rhume des foins, un fléau de saison 

Chaque printemps voit éclore crises d’éternuements, yeux larmoyants et autres gorges irritées chez une personne sur quatre. Dès le mois de février, les pollens de bouleau ou de frêne lâchés dans l’air ouvrent le bal des allergies. La haute saison pollinique commence, elle, en avril, avec la floraison des graminées, responsables de 70 % des affections saisonnières.  

Bien que bénins, les symptômes peuvent s'avérer suffisamment gênants pour altérer la qualité de vie des personnes concernées. De plus, si elle n'est pas traitée, l'allergie pollinique peut évoluer en asthme allergique.  

Le réchauffement climatique, responsable de l'allongement et de l'intensité croissante des saisons polliniques, ne fait que renforcer le phénomène.

Allergies aux pollens : trois questions à Myriam Virtic, de la pharmacieplus du Versoix à La Chaux-de-Fonds

Que conseillez-vous pour prévenir les allergies saisonnières ? 

Le but, que ce soit chez les enfants ou les adultes, c’est d’éviter au maximum l’allergène, donc de l’éliminer. Dans le cas d’une allergie aux pollens, voici ce qui peut être conseillé : 

  • Aérer les chambres à coucher soit tôt le matin soit le soir. 

  • Ne pas suspendre le linge dehors. 

  • Porter des lunettes de soleil en extérieur. 

  • Eviter de se balader dans des champs.  

  • Se laver les cheveux le soir, changer ses habits dans une autre chambre que la chambre à coucher.   

  • Se laver le nez et les yeux avec du sérum physiologique pour enlever les allergènes.

Comment traiter la rhinite allergique ? 

De manière générale, il est conseillé de combiner plusieurs traitements en fonction des symptômes présents chez le patient. Pour diminuer de manière générale les symptômes, nous conseillons la prise de comprimés à sucer homéopathiques ou d’un anti-allergique à action systémique. Différents compléments alimentaires à base de plantes avec une action antihistaminique et anti-inflammatoire permettent de diminuer les symptômes en soutenant le système immunitaire. Il est aussi important d’effectuer plusieurs fois par jour des rinçages de nez avec une solution saline. Ils permettent d’éliminer l’allergène qui s’est déposé sur la muqueuse nasale. Après avoir effectué le rinçage de nez, vous pouvez appliquer un spray nasal anti-allergique pour diminuer l’inflammation.  

Si le patient présente énormément de sécrétions au niveau des yeux, il est conseillé de les laver à l’aide de sérum physiologique ou de thé noir, ce qui permet de décoller les paupières. L’idéal est de le faire plusieurs fois par jour et ensuite d’appliquer des gouttes oculaires anti-allergiques.  

Comment se passe le test d’allergie AllergoTest® en pharmacie ? 

Le test dure une quinzaine de minutes et permet d’analyser dix allergènes fréquemment inhalés : les différents pollens comme l’armoise commune, le bouleau, le frêne pariétaire ou la fléole, mais aussi les acariens, l’épithélium de chien et de chat, les moisissures et les blattes.   

Avant de commencer l’AllergoTest®, le patient remplit avec le pharmacien un questionnaire pour situer entre autres les différents symptômes présents, ainsi que confirmer ou trouver l’origine de l’allergie. 

Puis du sang est prélevé et placé sur une plaque permettant ainsi de déterminer s’il y a présence d’anticorps réagissant avec les allergènes du test.

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